Les problèmes de circulation : " On a raté quelque chose, collectivement!"' déclare le maire de Saint-Aubin sur C6

Les problèmes  de circulation : " On a raté quelque chose, collectivement!"' déclare le maire  de Saint-Aubin sur C6

Communes sous pression : Christophe Duprat dénonce un désengagement massif de l’État et un retard collectif sur la circulation

Invité sur C6 Radio, Christophe Duprat, maire de Saint-Aubin-de-Médoc, a livré un constat direct sur deux sujets majeurs : la gestion des mobilités et la situation financière des communes. Sur la circulation, il reconnaît que les élus du territoire n’ont pas su anticiper l’essor de la zone aéroportuaire ni l’augmentation des flux routiers : « On a raté quelque chose, collectivement. » Il rappelle que certaines décisions auraient dû être prises bien plus tôt et cite le refus récent de la mise en 2×2 voies entre l’aéroport et les Cinq Chemins, un blocage qui entraînera « au moins deux ans de retard » pour un secteur déjà saturé.


Christophe Duprat s’est montré tout aussi ferme au sujet des relations entre les communes et l’État. Il dénonce un modèle où les municipalités doivent gérer toujours plus de missions avec toujours moins de moyens :

« On nous ponctionne de plus en plus. »

« On nous confie de plus en plus de compétences et il faut faire avec l’argent que l’on n’a pas. »

« On prête à crédit de l’argent à l’État. »

« Si ça continue comme ça, on devra s’attaquer un jour au service public lui-même. »


Le maire rappelle que la dotation globale de fonctionnement de Saint-Aubin-de-Médoc est passée de 800 000 € en 2014 à 100 000 € aujourd’hui, alors que le prochain budget prévoit encore 5 milliards d’euros de baisse pour les collectivités. Une situation qui pourrait contraindre les communes à réduire certains services non essentiels, comme le ramassage des déchets verts ou le balayage des rues, malgré la volonté de préserver les secteurs prioritaires.


Pour Christophe Duprat, la combinaison d’infrastructures saturées et de finances locales sous tension illustre les limites du système actuel. Il appelle à une prise de conscience collective et à une refonte des mécanismes de décision pour éviter que les communes ne soient, selon ses mots, « mises dans l’impossibilité d’assurer pleinement leurs missions ».