À 28 ans lors de son élection, Jérôme Pescina rappelle que son engagement n’est pas issu du militantisme politique. Il s’est construit autour du territoire où il a grandi, de l’environnement et du cadre de vie. Après une participation en 2014, une défaite puis un mandat d’opposition, il accède à la mairie en 2020. Sa jeunesse, affirme-t-il, n’a pas été un obstacle : « Plutôt de la bienveillance. »
La circulation demeure l’un des sujets les plus sensibles dans la commune. Pour Jérôme Pescina, les collectivités savent faire mais se retrouvent paralysées par les procédures imposées par l’État.
Il résume ainsi la situation :
« Faire une route, on sait faire. Ce sont les temps administratifs et toutes les études nécessaires qui bloquent nos actions. »
Le cas le plus emblématique reste le doublement de l’avenue Marcel-Dassault, avec voie bus, covoiturage et piste cyclable. Dossier ouvert en 2014, toujours aucun travaux. Le maire regrette aussi que les études environnementales se focalisent sur les impacts négatifs, sans intégrer les bénéfices : baisse de pollution, mobilités douces, qualité de l’air.
Martignas atteint 16 % de logements sociaux. Jérôme Pescina rappelle le mécanisme défavorable des communes périurbaines : chaque logement social construit peut être compensé par une division parcellaire qui augmente le nombre total de résidences principales. Pour contrer cette tendance, la municipalité impose désormais 30 % de logements sociaux dans chaque nouvelle résidence.
La future zone d’activité Bassin Avenue, longtemps ralentie par des avis administratifs contradictoires, est désormais validée. Elle accueillera artisans et petites industries dans un cadre pensé pour les mobilités actives.
Martignas accueille également Dassault Aviation, où sont fabriquées toutes les ailes du Rafale. Les perspectives liées aux nouvelles commandes impliqueront un besoin accru de sous-traitance, que la commune anticipe en développant ses capacités d’accueil.
Face au poids des normes, Jérôme Pescina plaide pour une décentralisation effective, une confiance accrue dans les élus locaux et une simplification réelle des procédures.
La commune accueille le 13ᵉ régiment de Dragons parachutistes. Jérôme Pescina insiste sur la nécessité d’une armée modernisée et se dit favorable au service militaire volontaire pour renforcer la cohésion nationale.
À l’échelle métropolitaine, il supervise le Parc des Jalles, 6 000 hectares mêlant milieux naturels, agriculture et zones humides. L’action porte sur la protection, la régulation et la découverte de ce territoire essentiel.