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À seulement 15 ans, la jeune Mérignacaise revient sur une expérience qu’elle a pleinement mesurée seulement une fois rentrée en France : « Au début, je réalisais pas trop. Maintenant oui, j’ai compris que j’étais championne du monde. »
Pour son coach, la prestation française a été particulièrement solide : « Elles ont fait une compétition exceptionnelle. »
Dans cette réussite, la relation entre Maïana et son entraîneur est centrale. La gymnaste l’affirme sans hésiter : elle n’envisage absolument pas une compétition sans son coach à ses côtés.
Elle précise : « Je me vois pas faire une compétition sans lui. Les autres n’ont pas les mêmes mots, je ne suis pas rassurée. »
Mickaël Pallarés décrit une athlète unique, capable de transformer la pression en plaisir : « Elle rayonne, elle prend du plaisir, c’est ce qui fait sa force. »
Ambitieuse, Maïana affiche clairement son objectif : « Les Jeux Olympiques 2028, j’aimerais bien. »
Son parcours impressionne : baby-gym à 2 ans et demi, entraînements quotidiens dès le CE1, deux fois par jour ensuite. En 2023, elle passe un cap, multiplie les podiums nationaux et intègre l’équipe de France.
À Manille, elle a également présenté un élément original au sol : un pivot de trois tours surnommé “Prat 2”, destiné à enrichir une figure déjà existante, le “Prat 1”.
Un privilège rarissime pour son âge : très peu de gymnastes juniors dans le monde peuvent se vanter d’avoir un élément référencé — ou en passe de l’être — à leur nom.
La validation internationale du “Prat 2” est toujours en attente, mais les signaux sont encourageants.
Au quotidien, Maïana jongle entre cours, entraînements intensifs et sacrifices personnels. Sa famille la suit partout : « Mes parents et mes grands-parents viennent presque à toutes mes compétitions. »
Prochaine étape : le 6 décembre à Mérignac dans le championnat de France Top 12 face à Meaux, l’une des équipes les plus expérimentées du pays. Après cette rencontre, elle se concentrera sur de nouvelles difficultés techniques.
Toujours souriante et sereine, Maïana résume sa philosophie :
« Quand je souris, ça marche mieux que quand je stresse. »
Championne du monde à 15 ans, soutenue indéfectiblement par son coach, déjà liée à deux éléments techniques qui portent son nom, et déterminée à viser les JO 2028… Maïana Prat n’a pas fini de marquer la gymnastique mondiale.