Le stade Robert-Brettes a vibré comme rarement. Le SAM Football a signé un exploit majeur en éliminant un club professionnel et en s’offrant une deuxième qualification consécutive pour les 32ᵉ de finale de la Coupe de France. Une performance rendue possible par un état d’esprit exceptionnel : un groupe solidaire qui n’aime pas perdre et qui joue chaque match pour gagner.
Le but décisif est marqué par Salif Sané, ancien joueur des Girondins, de Nancy, d’Hanovre et de Schalke 04. À la 50ᵉ minute, sur corner, il place une tête qui déclenche l’explosion du stade.
Il précise que ce type d’action n’est pas une combinaison travaillée, mais le fruit d’une équipe patiente, disciplinée et très forte sur coups de pied arrêtés.
Pour Christophe Lassalle, coprésident du SAM, cet exploit offre une exposition rare au club : sollicitations médiatiques, mobilisation des partenaires, reconnaissance générale du travail accompli. Plus d’une cinquantaine de bénévoles ont été essentiels au bon déroulement de ce match.
Il a également tenu à souligner le geste très fair-play du club palois, qui, malgré la frustration liée à l’élimination, a décidé de laisser l’intégralité de la recette du match au SAM. Un acte apprécié par l’ensemble du club.
Autre point important abordé : l’envahissement de la pelouse par les supporters.
Selon Christophe Lassalle, il s’agissait d’un envahissement festif, maîtrisé, non violent, qui n’a pas mis en danger les arbitres ni les joueurs. Le coprésident estime donc qu’il n’y aura probablement pas de sanction, le contexte ayant été parfaitement encadré.
L’identité du SAM est fortement marquée : une bande de potes compétiteurs, soudée sur et en dehors du terrain, avec une aversion claire pour la défaite.
Les affinités sont profondes, les joueurs se connaissent depuis longtemps, et cette cohésion se ressent dans leur capacité à se sublimer.
Salif Sané insiste : chaque joueur veut gagner, peu importe l’adversaire ou le contexte.
La formation est un élément clé : plus de la moitié de l’effectif est issue des équipes jeunes de Mérignac.
Pour Christophe Lassalle, c’est un marqueur fort de l’identité du club.
Le staff, emmené par Clément Tapy, joue un rôle fondamental : rigueur, pédagogie, proximité avec les joueurs.
Selon Salif Sané, l’encadrement quotidien rivalise avec celui de certaines structures professionnelles.
Pour la suite de la compétition, dirigeants et joueurs espèrent tirer une équipe du top 5 de Ligue 1. Plusieurs stades sont envisageables : Chaban-Delmas, le Stade Atlantique, Sainte-Germaine, ou Libourne, selon les contraintes de sécurité et de capacité.
Malgré l’euphorie, retour immédiat au réel : le championnat et le déplacement à Marmande.
Le SAM sait aussi qu’il porte désormais un statut nouveau : celui d’un club amateur capable de faire tomber une Ligue 2.
Christophe Lassalle regrette que Mérignac ne se mobilise pas encore entièrement autour du club, même si un tirage prestigieux pourrait être un déclencheur.
Le mot de la fin est revenu à Salif Sané, qui résume parfaitement l’esprit de cette équipe :
« C’est normal, c’est le foot. Personne n’aime perdre, mais dans la Coupe, tout est possible. Personne n’est petit, tout le monde est grand, et quand on veut, on peut. »